L’ostéopathie, la science et l’art dans une même approche - Clinique de physiothérapie Sévigny Otis
L’ostéopathie, la science et l’art dans une même approche - Clinique de physiothérapie Sévigny Otis

L’ostéopathie, la science et l’art dans une même approche

Vous avez sans doute déjà entendu le terme ostéopathie dernièrement, que ce soit par l’un de vos proches, par un collègue, ou même dans un article de revue. En effet, ce terme, qui désigne bien plus qu’un type d’approche manuelle thérapeutique, est de plus en plus abordé depuis quelques années. Mais en quoi consiste vraiment l’ostéopathie?

L’ostéopathie, une science née aux États-unis

De prime abord, parlons de la naissance de l’ostéopathie. C’est grâce à un dénommé Andrew Taylor Still que cette science est née. Monsieur Still était le fils d’un pasteur qui pratiquait la médecine. Dès son jeune âge, Andrew Still assistait son père dans l’exercice de la médecine. La pratique médicale de l’époque, et surtout aux États-Unis, était loin d’avoir atteint le degré de spécialisation qu’elle a atteint aujourd’hui. Les diagnostics étaient même souvent très approximatifs. C’est petit à petit que la médecine est devenue l’intérêt principal d’Andrew.

Aux débuts des années 1860, il vient faire ses études à l’école de médecine et de chirurgie de Kansas City, au Missouri. En 1864, une épidémie de méningite cérébro-spinale emportera trois de ses enfants. Étant déjà convaincu que la médecine de son temps n’était pas du tout au point ni efficace, ces évènements le poussent à chercher une autre avenue de traitement médical. Il développera donc, de manière extrémiste, sa dextérité et sa connaissance de l’anatomie humaine.

C’est en juin 1874, suite aux résultats de ses recherches, qu’il parle officiellement à ses confrères de son nouveau système de diagnostiques et de thérapie manuelle qu’il nommera « ostéopathie ». Du grec « ostéon », os et « pathos » pour affections, maladies. En 1892, Still reçoit l’autorisation de fonder the American School of Osteopathy à Kirksville, au Missouri, qui sera à la fois un centre de soins et d’enseignement de l’ostéopathie, le premier de ce genre.

L’approche ostéopathique

Comme mentionné précédemment, l’ostéopathie ne se résume pas qu’au traitement des os. Elle est en fait l’une des approches les plus difficiles à décrire, de manière spécifique, si on la compare à d’autres sciences. Pour ce qui est de l’ostéopathie, elle est une science globale du corps humain. L’ostéopathe, cherchera à traiter le patient qu’il a devant lui, par des techniques manuelles qui viseront à redonner toute liberté de mouvement aux tissus et aux structures du corps, et ce, en travaillant sur l’entité entière qu’est le corps humain.

On parle de science et d’art lorsqu’on parle de l’ostéopathie, car ce sont deux éléments indissociables dans la pratique de cette thérapie. En effet, la science est facilement explicable par la connaissance profonde de l’anatomie humaine et de tous ses systèmes. L’art s’explique par le traitement ostéopathique qui est exécuté uniquement par les mains du thérapeute. Celui-ci développe une dextérité et un toucher si fin et précis qu’il arrive à ressentir le moindre état de tension, de compensation ou de déséquilibre au niveau des structures corporelles de son patient.

Les principes fondamentaux

L’ostéopathie comprend 4 principes fondamentaux, soit :

  • La structure gouverne la fonction.
  • Le rôle de l’artère est absolu.
  • L’homéostasie.
  • L’unité du corps humain.

Le premier principe s’explique par le fait que chaque organe du corps (viscères, muscles, tissus, articulations, etc.) se doit d’avoir une structure normale pour éviter tout dysfonctionnement. Par exemple, une mauvaise position des éléments composant une articulation limitera celle-ci dans ses mouvements, donc dans sa fonction. Ce principe est tout aussi vrai à l’inverse. Toutes altérations de fonction apporteront une modification au niveau de la structure. Ainsi, une alimentation non adaptée pourra entraîner un déficit de la digestion, altérant donc la fonction du colon.

Le deuxième principe se résume au fait que les artères sont les vaisseaux qui apportent les plus grandes quantités de sang ainsi que tous les éléments essentiels pour le maintien d’une bonne santé, à tous les organes et à toutes les structures du corps. Tout ralentissement ou arrêt de cette circulation provoquera une détérioration de la santé, voire la maladie. Le bon fonctionnement de l’artère doit donc toujours être pris en considération lors des traitements ostéopathiques.

Le troisième principe se rapporte à l’homéostasie. Terme qui désigne la capacité qu’a un système à maintenir son propre équilibre malgré les facteurs extrinsèques et intrinsèques qui le touchent. Cette homéostasie qui s’applique à tout le corps peut s’exercer correctement seulement si toutes les structures et les composantes du corps sont hors d’atteinte et libre de tous mouvements. Ce qui vient à dire que pour que le corps puisse être en bonne santé et qu’il puisse garder cet état d’équilibre de manière autonome, il ne doit pas y avoir de restriction dans aucune de ses composantes.

Finalement, le dernier principe veut que l’on comprenne que le corps est une unité à part entière. Il ne fait qu’un avec tous ces systèmes et il est indivisible. Toutes les structures, qu’elles soient musculaires, viscérales, ligamentaires ou faciales, sont interreliées les unes aux autres par des liens anatomophysiologiques. C’est ce qui nous ramène encore une fois au principe fondamental de globalité du corps auquel l’ostéopathe doit toujours adhérer.

Formations

La majorité des formations qui sont complètes et reconnues sont des formations d’une durée de 6 ans. Si vous désirez en savoir plus ou êtes intéressés à recevoir un traitement utilisant des techniques ostéopathiques, n’hésitez pas à prendre rendez-vous.